Préparez votre séjour
C'est mieux, quand c'est possible
A condition de ne pas être hospitalisé en urgence, vous avez tout intérêt à préparer votre séjour à l’hôpital le mieux possible. Pour faire les bons choix, pour ne rien oublier et pour aborder cette situation avec le maximum de sérénité.
Trois choix importants: des choix qui vous engagent
En principe, vous êtes libre de choisir l’hôpital et le médecin. Dans la pratique, ce n’est pas aussi évident.
Par contre, vous pourrez toujours choisir le type de chambre (individuelle ou pas) avec les conséquences financières que cela implique.
L’hôpital
En principe, vous êtes libre de choisir l’hôpital où vous serez soigné et/ou opéré. Votre médecin traitant vous conseillera certainement l’un ou l’autre établissement, mais vous n’êtes nullement obligé de suivre ses conseils. Cependant, dans la majorité des cas, vous opterez pour l’hôpital où le médecin spécialiste que vous avez consulté est habilité à pratiquer des examens ou opérations.
La chambre
Vous avez le choix entre trois types de chambres : commune, à deux lits, ou individuelle.
Le choix d’un type de chambre n’a aucune incidence sur la qualité des soins. Par contre, il aura une influence considérable sur
la facture que vous aurez à régler. C’est vous, lors de votre entrée à l’hôpital, qui décidez en toute liberté et après avoir pris connaissance des conditions financières, le type de chambre qui vous convient le mieux.
Toutefois, si le médecin hospitalier exige pour des raisons médicales une chambre privée, elle vous sera facturée au prix d’une chambre commune. De même si vous désirez un lit en chambre commune et que l’on vous installe dans un autre type de chambre parce qu’il n’y a plus d’autre place libre, c’est bien le tarif en chambre commune qui vous sera appliqué.
Attention : Depuis le 1er janvier 2010, il n’y a plus de différence de tarif entre une chambre à deux lits et une chambre commune.Vous ne devez donc en aucun cas accepter ni régler des suppléments pour une chambre à deux lits.
Le médecin
Vous avez le droit de choisir le médecin qui va vous soigner ou vous opérer. Mais dans la pratique, le choix du médecin dépendra de différents critères déterminants pour vous :
- Le choix de l’hôpital sur base de sa proximité ou de sa réputation dans telle ou telle spécialité
- La recommandation de votre médecin traitant
- Le fait d’avoir déjà établi une relation de confiance avec le médecin qui va vous soigner ou vous opérer à l’hôpital
- Le fait que le médecin soit conventionné ou pas (qui fera que vous aurez ou non des suppléments d’honoraires à payer).
Notre conseil :
Pour éviter les mauvaises surprises, demandez la brochure d’accueil de l’hôpital où vous envisagez de séjourner, ainsi qu’un exemplaire du formulaire d’admission.
Les prix varient très fort d’un hôpital à un autre. Informez-vous sur le statut des médecins ainsi que sur leurs honoraires et sur le prix du séjour selon le type de chambre. N’hésitez pas à poser toutes vos questions.
Les formalités : ce que vous devez faire absolument
Que vous soyez employé, indépendant, fonctionnaire ou chômeur, vous devez signalez votre incapacité de travail dans les règles et dans les délais. Vous n’avez évidemment pas à le faire si vous êtes retraité. Vous devez aussi, bien sûr, réserver votre séjour à l’hôpital.
Le certificat d’incapacité de travail
Si vous devez séjourner à l’hôpital, cela signifie automatiquement que vous êtes en incapacité de travail. Sous certaines conditions, vous avez alors droit à une indemnité d’incapacité de travail qui vous est allouée par votre mutualité.
Si vous êtes employé
Vous devez envoyer dans les 2 jours ouvrables un certificat d’incapacité de travail à votre employeur. Vous devez également envoyer un autre certificat médical au médecin-conseil de votre mutualité au plus tard le 28ème jour à compter du début de l’incapacité de travail.
Si vous êtes indépendant ou chômeur
Vous devez uniquement prévenir le médecin-conseil de votre mutualité. Pour les chômeurs, il convient également de prévenir la caisse de paiement des allocations de chômage afin d’éviter tout double paiement ou convocation durant l’incapacité.
Important à savoir : en cas d’hospitalisation, quel que soit votre statut, le délai de remise du certificat médical au médecin-conseil est prolongé jusqu’au 2ème jour suivant votre sortie de l’hôpital.
Si vous êtes fonctionnaire
Vous devez envoyer les certificats ad hoc au Service de Santé Administratif (S.S.A.) ou à une compagnie d’assurance désignée par votre employeur, et non à votre mutualité qui ne vous indemnise pas en cas d’incapacité de travail.
La réservation de votre séjour à l’hôpital
C’est le médecin qui va vous opérer et/ou vous soigner qui se charge de convenir de la date de votre admission à l’hôpital et de planifier les examens ou interventions nécessaires.
De votre côté, vous devez vous mettre en rapport avec l’hôpital pour réserver une chambre et préciser le type de chambre que vous souhaitez.
Nos conseils :
Quel que soit votre statut, ni l’employeur ni l’hôpital ne se chargent d’envoyer vos certificats médicaux à votre place. Conservez soigneusement les preuves de la remise ou de l’envoi de vos certificats d’incapacité de travail.
Avant de réserver une chambre individuelle, informez-vous auprès de l’hôpital sur les suppléments que cela entraîne. Dans certains cas, les suppléments à votre charge peuvent être très importants.
Avant d'aller à l'hôpital
Pour éviter les oublis et les surprises
Il est important de prévoir bien à l’avance ce que vous devrez emporter. Informez-vous auprès de l’hôpital et demandez la brochure d’accueil. Mieux vaut également savoir ce qu’on entend par tarif INAMI, médecin conventionné ou ticket modérateur pour éviter les surprises sur le plan financier.
Ce que vous devrez emporter avec vous :
- Votre carte d’identité
- Votre carte SIS : assurez-vous qu’elle est bien à jour (elle est encore valable jusque fin 2016). Elle permet à l’hôpital d’identifier la mutualité à laquelle elle doit facturer une partie des frais.
- Nom et adresse de votre médecin généraliste
- Nom et adresse d’un proche à contacter en priorité
- Votre dossier médical : lettre de votre médecin traitant avec le motif de l’hospitalisation, les rapports médicaux en rapport avec votre hospitalisation, la liste des médicaments que vous prenez régulièrement, vos allergies éventuelles, l’historique des interventions et affections antérieures,…
- Vos effets personnels : pensez à faire une liste pour ne rien oublier. Serviettes et gants de toilette, peignoir, pantoufles, pyjamas ou robes de nuit, etc. Voyez les éventuelles suggestions de l’hôpital dans la brochure d’accueil. Evitez de prendre trop d’argent liquide ainsi que des objets de valeur.
Trois choses importantes à savoir
Le tarif INAMI
C’est la quote-part des frais qui est prise en charge par votre mutualité.
Quand une intervention ou une prestation est remboursée à 100% du tarif INAMI, cela signifie que vous n’avez rien à payer.
Médecin conventionné / non conventionné
Le médecin conventionné a adhéré aux accords entre les représentants des mutualités et du corps médical sur les tarifs des honoraires des médecins. Il doit donc respecter les tarifs fixés, sauf si vous choisissez une chambre particulière.
Le médecin non conventionné, lui, n’a pas signé les accords et fixe librement ses honoraires. Il peut demander des suppléments d’honoraires quel que soit le type de chambre choisi.
Ticket modérateur
Quand vous êtes hospitalisé, vous devez payer une partie des frais médicaux : biologie clinique, l’imagerie médicale, les actes techniques et la surveillance médicale. Cette partie des frais à votre charge qui n’est pas remboursée par la mutualité s’appelle le ticket modérateur.
Certaines catégories de personnes sont exonérées du ticket modérateur : pensionnés, handicapés, chômeurs justifiant d’un an de chômage complet après 50 ans, etc. Informez-vous auprès de votre mutualité pour savoir si vous avez droit à l’intervention majorée.
Nos conseils :
Informez-vous auprès de votre mutualité sur les tarifs des différents hôpitaux où vous envisagez de séjourner.
Demandez à chaque hôpital de vous transmettre ses tarifs ainsi que les suppléments applicables en fonction du type de chambre.
Demandez à avoir la liste des médecins conventionnés et non conventionnés
Demandez à recevoir la brochure d’accueil, le règlement et tous documents utiles de la part de l’hôpital avant de signer le formulaire d’admission.
Les suppléments demandés en chambre particulière s'élèvent parfois à 3 à 4 fois le tarif INAMI et la différence est entièrement à votre charge.